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Vous êtes un poilu et vous écrivez trois lettres à une personne qui vous est chère : mère, père, frère, sœur, épouse, ami... vous y racontez votre quotidien, depuis votre arrivée jusqu’aux combats. Pouvais vous m’aidez s’il vous plaît ?

Sagot :

Bonjour,

Ma chère femme,

A peine la guerre est commencée, que nous, soldats commençons à en avoir assez de se battre, assez des conditions de vies pénibles, assez de la peur de mourir à tout instant, assez de ne pas savoir si nous reverrons un jour nos proches ou non et encore beaucoup d'autres raisons qui créent une immense lassitude.

J'aimerais demander une trêve par certains moments, je ne demande qu'un peu de repos, je vis dans la misère, le désespoir de la paix et je trouve cette guerre monstrueusement stupide et violente. Ils sont partout, nous sommes cernés, notre enlisement survient rapidement et nous ne savons plus comment nous en défaire.

Je ne suis pas préparé à cette guerre, je pense que je vais y rester, je veux vous dire que je vous aime avant de vous quitter. Je ne veux plus chasser l'homme, je ne veux plus me cacher, le bruit de ces mitrailleuses et de ces fusils me rendent sourds, je rêve de silence, je rêve d'un peu de chance. J'ai une envie de révolte, je pense que nous subissons de la manipulation, nous servons de chair à canon pour ces ennemis soldats.

Je crois que je préfère périr plutôt que de terminer gravement blessé, je serais alors une charge pour toi, et je ne m'accepterais jamais. Je perds l'espoir d'une autre vie, je perds l'espoir de te serrer dans mes bras, de te chérir et de t'aimer encore.

Leur armement est bien meilleur que le nôtre, il est meurtrier et je vis ou plutôt je survis dans une violence inenvisageable tout en connaissant de grandes souffrances physiques et morales ; Certains de mes collègues se suicident par désespoir. 

Je meurs sans toi, je meurs là-bas ...

Je t'aime ma tendre, mon amour, mon aimée.

Ton mari qui t'embrasse tendrement.

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