Laurentvidal.fr simplifie votre recherche de solutions aux questions quotidiennes et complexes avec l'aide de notre communauté. Obtenez des réponses rapides et fiables à vos questions grâce à notre communauté dédiée d'experts sur notre plateforme. Connectez-vous avec une communauté d'experts prêts à fournir des solutions précises à vos questions de manière rapide et efficace sur notre plateforme conviviale de questions-réponses.

Bonjour,
Pourriez vous m'aider à répondre à ces quatre questions s'il vous plaît ?
1. Quel constat Simone de Beauvoir fait-elle sur l’éducation des adolescents et des adolescents de son
époque ? Que cherche-t-elle à démontrer ?
2. Quel rôle la mère semble-t-elle jouer dans l’éducation des filles ? Comment comprenez-vous l’attitude des
mères ?
3. Sur quels arguments l’auteure s’appuie-t-elle pour énoncer sa thèse ? Relevez-les.
4) D’après la démonstration de Simone de Beauvoir, qu’est-ce qui entrave la réussite des jeunes filles ?
Rédiger un bref essai de quinze lignes environ pour justifier votre réponse.
Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe (1949)

L’essai de Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, qui fit polémique lors de sa publication en 1949,
représentent aujourd’hui un livre majeur pour les luttes féministes au XX ème siècle. Dans cet extrait,
Simone de Beauvoir se demande si les jeunes filles peuvent réussir aussi bien que les garçons.
On a souvent remarqué qu’à partir de la puberté, la jeune fille dans les domaines intellectuels et artistiques
perd du terrain. Il y’a beaucoup de raisons. Une des plus fréquentes, c’est que l’adolescente ne rencontre pas
autour d’elle les encouragements qu’on accorde à ses frères ; bien au contraire ; on veut qu’elle soit aussi une
femme et il faut cumuler les charges de son travail professionnel avec celles qu’implique sa féminité. La
directrice d’une école professionnelle a fait à ce propos les remarques suivantes :
La jeune fille devient tout à coup un être qui gagne sa vie en travaillant. Elle a de nouveaux désirs qui n’ont
plus rien à voir avec la famille. Il arrive assez fréquemment qu’elle doive faire un effort considérable … Elle
rentre la nuit dans sa famille recrue1 d’une fatigue colossale et la tête comme farcie de tous les évènements
du jour… Comment sera-t-elle alors reçue ? La mère l’envoie faire une commission. Il y a aussi à terminer
les travaux ménagers laissés en suspens et elle a encore à s’occuper des soins de sa propre garde-robe.
Impossible de dégager toutes les pensées intimes qui continuent à la préoccuper. Elle se sent malheureuse,
compare sa situation à celle de son frère qui n’a aucun devoir à remplir à la maison et elle se révolte.
Les travaux ménagers ou les corvées mondaines2 que la mère n’hésite pas à imposer à l’étudiante, à
l’apprentie, achèvent de la surmener. J’ai vu pendant la guerre des élèves que je préparai à Sèvres 3 accablés
par les tâches familiales qui se surajoutaient à leur travail scolaire : l’une a fait un mal de Pott4, une autre une
méningite5. La mère […] est sourdement hostile à l’affranchissement de sa fille et, plus ou moins
délibérément, elle s’applique à la brimer : on respecte l’effort que fait l’adolescent pour devenir un homme et
déjà on lui reconnaît une grande liberté. On exige de la jeune fille qu’elle reste à la maison, on surveille ses
sorties : on le l’encourage aucunement à prendre elle-même en main ses amusements, ses plaisirs. Il est rare
de voir des femmes organiser seules une longue randonnée, un voyage à pied ou à bicyclette ou s’adonner à
un jeu tel que le billard, les boules, etc. […] Elles pensent que les triomphes éclatants sont réservés aux
hommes ; elles n’osent pas viser trop haut. On a vu que se comparant aux garçons, des fillettes de quinze ans
déclaraient : « Les garçons sont mieux. » Cette conviction est débilitante6. Elle encourage la paresse et la
médiocrité.
Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, tome II, « L’expérience vécue », 1949.

Je remercie les gens qui m'aident et je vous souhaite à tous une bonne santé !

Sagot :

Réponse :

1. Un constat : on n'éduque pas de la même façon filles et garçons :

freins familiaux, blocages personnels

2. La mère est persuadée que la femme a d'abord un rôle à jouer à la maison. Elle imposera donc à la jeune fille qui fait des études des tâches ménagères. les mères restent dans une logue pratique de la femme au foyer.

3. " l’adolescente ne rencontre pas  autour d’elle les encouragements qu’on accorde à ses frères "

"Les travaux ménagers ou les corvées mondaines que la mère n’hésite pas à imposer à l’étudiante, à  l’apprentie, achèvent de la surmener."

"On exige de la jeune fille qu’elle reste à la maison, on surveille ses  sorties"

"Elles pensent que les triomphes éclatants sont réservés aux  hommes"

4. Longtemps la femme a été éduquée dans un rôle d'épouse, de mère et de femme au foyer. L'éducation, l'enseignement leur a été reconnu tardivement. Puis il y eu les pionnières qui ont fait des études, qui ont intégré de grandes écoles, qui ont choisi des métiers qu'on croyait pour toujours réservés aux hommes. Elles sont entrées en politique, dans les conseils d'administration. Ne nous trompons pas. L'égalité dans le travail n'est pas acquise, des disparités de salaire existent, des blocages freinent toujours la place des femmes. Pourtant une femme qui travaille acquiert une indépendance fort appréciable quand il y a divorce ou deuil.

Explications :

Merci de votre visite. Nous nous engageons à fournir les meilleures informations disponibles. Revenez quand vous voulez pour plus. Merci de votre passage. Nous nous efforçons de fournir les meilleures réponses à toutes vos questions. À la prochaine. Laurentvidal.fr, votre site de confiance pour des réponses. N'oubliez pas de revenir pour plus d'informations.