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Sagot :
Réponse :
Explications : je t’écris ma leçon j’espère que sa t'aidera
uivant l’usage courant, désormais dominant comme on peut le voir à la lecture des nombreux articles de presse répondant à la « journée » de l’UNESCO consacrée à la philosophie, ainsi qu’aux intitulés de nombreux « cafés-philo » et autres débats publics sur les « sujets de société », le mot philosophie a fini par prendre un sens si vague qu’il n’a plus grand-chose à voir avec ses significations d’origine. Il ne désigne plus « un savoir réfléchi » [1]
[1]
Aristote, Métaphysique, I, 1, 993 b 21 et XI, 8, 1074 b 11., autrement dit une « science » au sens le plus général du mot (Aristote), encore moins « l’examen rationnel de notions obtenues par abstraction » [2]
[2]
Bacon, De Dignitate, II, I, 4. (Bacon) ou « l’étude de la sagesse » [3]
[3]
Descartes, Lettre préface aux Principes de philosophie, § s2, 3… (Descartes), voire l’ambitieuse « connaissance la plus complètement unifiée » [4]
[4]
H. Spencer, First principles, 2e partie, chap. 1, § 37. (Spencer) ou « la recherche des principes de la certitude » [5]
[5]
Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances, chap.… (Cournot). Loin de ces références historiques pourtant fondatrices, le terme philosophie renvoie désormais à n’importe quel modèle global de « représentation du monde », c’est-à-dire à ce que les historiens allemands désignent comme Weltanschauung et non comme Philosophie. Cette démarche est celle que suivent aussi bien Christian Delacampagne lorsqu’il oppose la richesse affective de la philosophie pratique amérindienne [6]
[6]
Ch. Delacampagne, « La philosophie ailleurs », in Philosopher,… à l’excès théorique occidental, que Bernard Lelong qui rapproche le chaman du prêtre et du philosophe quant à l’ascèse personnelle qu’impliquent ces attitudes, ou qu’Assane Sylla parlant de « philosophie morale des Wolof », entendant par là une sagesse populaire ou une « idéologie pratique » [7]
[7]
P. Hountondji, Sur la philosophie africaine, Paris, Maspéro,…. Partant de l’idée qu’une philosophie exprime une représentation globalisante du monde, on en déduit que toute représentation du monde est philosophique, procédant selon le raisonnement plus que hasardeux suivant lequel puisque tout « a » est « b », tout « b » se devrait d’être « a ».
2Pourtant, la distinction de vocabulaire entre Weltanschauung et Philosophie que maintient la langue allemande devrait nous inviter à nous montrer prudent devant cette assimilation hâtive qui n’est pas seulement le résultat d’une faute de raisonnement logique, mais aussi, et sans doute surtout, une erreur dans l’appréhension de chacune de ces deux activités et des deux domaines qu’elles recouvrent. Peut-être qu’en proposant des vocables distincts, la prudence langagière invite à distinguer avec netteté deux domaines différents. Il se peut même que ces deux domaines soient à la limite incompatibles. Nous avons chacun en effet une représentation du monde, plus ou moins cohérente, plus ou moins confuse, plus ou moins composite. Toute société propose à la mentalité de ses membres un assemblage d’idées, de sentiments, de croyances dans lequel ils se reconnaissent. Toutes ces conceptions ne sont peut-être pas pour autant des philosophies, même si on prend le terme en son sens le plus général de recherche rationnelle qui tente de ramener la connaissance à un nombre réduit de principes généraux.
3Quels sont les traits qui caractérisent l’analyse philosophique par rapport aux autres représentations de la réalité ? Quels sont les risques qu’elle prend à se voir assimilée à n’importe quelle autre conception du monde ? Peut-on seulement parler de philosophie au singulier, si tant est que l’on ne rencontre que des philosophes divers et des philosophies contradictoires ? Ne serait-il pas possible de découvrir des signes originaux traversant cette diversité et qui permettent de parler de philosophie au singulier de manière précise ?
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