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Sagot :
Réponse :
Le 27 janvier 1944, la Milice étend son activité à la Zone Nord. Deux rapports des RG (Renseignements
généraux) du Cher évoquent la création de la Milice dans le département du Cher, Zone Nord. Le 14 février
1944, le commissaire des RG cite les personnes pressenties pour diriger la Milice dans le département :
Theveneau (sic) et Léger. Il précise que ces deux personnes portent le gamma. Il note aussi que les PPF et les
Francistes paraissent peu disposés à adhérer. Le 1er mars 1944, le commissaire informe le préfet qu'une prise de
contact a réuni la veille 29 février les miliciens de la Zone Sud et les futurs membres de la Zone Nord. Il en
résulte que la Milice sera créée à l'échelon départemental et aura son siège à Bourges. Monsieur Vigier,
auparavant à Saint-Amand-Montrond, viendrait à Bourges en prendre la direction. Enfin, il écrit que le
recrutement est commencé et aurait un certain succès. En fait, contrairement à ce que laisse supposer ce rapport,
la Milice restera scindée en deux entités distinctes jusqu'à la Libération.
A Saint-Amand, le siège de la Milice se situe 7 rue du Commandant Martin. A Bourges, les bureaux de la Milice
sont installés 5 bis rue Calvin dans un immeuble précédemment occupé par la Feldgendarmerie.
Les différents témoignages sur l'action de la Milice démontrent à l'évidence que beaucoup de ses membres qui
participaient aux opérations de répression étaient tout autant, sinon plus, attirés par l'appât du gain que par le côté
"politique" de leur action. Le mot pillage revient en effet de manière récurrente. Et l'attrait d'une bonne
rémunération a aussi joué son rôle. Par ailleurs, la perspective d'échapper au STO en s'engageant dans la FrancGarde constitue une autre motivation. Au final, les miliciens purs et durs présents au nom d'une idéologie ultracollaborationniste apparaissent bien peu nombreux. Mais il faut cependant se garder de sous-estimer leur pouvoir
de nuisance.
La Milice quitte Bourges le 9 août 1944 dès 5h du matin et Saint-Amand le lendemain à 6 heures du matin. Des
listes de miliciens sont alors saisies à la sous-préfecture par un officier de la subdivision.
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