Réponse:
bonsoir,
je vais essayer de t'aider et ensuite tu rajouteras des éléments en fonction de ton imagination.
Je m'appelle Moussa, originaire des côtes du Sénégal, un pays situé en Afrique de l'ouest. j'ai vécu dans un village où l'activité principale était la pêche. Les jeunes sont pour la grande majorité déscolarisés et c'est à travers quelques voisins vivant en Europe que j'ai découvert la vie en France. Ils venaient chaque été et portaient toujours de beaux vêtements, sentaient très bon le parfum, et construisaient de grandes maisons, les plus belles de la région. ils étaient la fierté du village et surtout de leurs parents.
J'ai voulu avoir la même vie qu'eux, venir en Europe, trouver un emploi, aider mes parents et à mon tour, être la fierté du village et de mes parents. Avec un groupe d'amis, nous avons été pris en charge par des passeurs pour quitter l'Afrique par pirogues,puis nous retrouver sur les côtes libyennes, un voyage de 10 jours, avec très peu de vivres et d'argent, et à peine deux bouteilles d'eau imposées par voyageurs. Je dormais à la belle étoile avec les autres, et d'un œil, avec la peur d'être oublié, arrêté ou tué pour le peu de biens que j'avais. Les passeurs avait confisqué tous nos papiers une fois en Libye pour nous garder comme exclaves. J'étais frappé de jour comme de nuit car mes bourreaux exigeaient que j'appelle mes parents pour leur envoyant une rançon afin de me libérer, mais ces derniers n'avaient rien. Comme souvenir, j'avais une photo de mes parents que je regardais tous les soirs et qui me donnait l'espoir que mon sacrifice,mes souffrances vécues durant cette traversée feraient de moi un homme fort, le prix pour ma vie en Europe en valait la peine. après Six mois de travail sans salaire, j'ai été conduit un soir avec d'autres prétendants à l'exil dans un bateau en direction des côtes européennes. Il y avait de nombreuses femmes enceintes, des bébés, des adolescents. Notre embarcation fut repêchée en plein océan par des bénévoles de médecins sans frontières après plusieurs jours d'errance sans eau, ni nourriture..Beaucoup d'entre nous ne virent pas le bout du tunnel. Mais j'ai remercié Dieu de m'avoir gardé en vie, de m'avoir fait atteindre l'Europe. Je vis dans un foyer de jeunes travailleurs en Italie, je suis logée, nourri, je prends des cours d'italien, pour trouver un emploi digne de ce nom avec l'espoir d'envoyer de l'argent à mes parents et de pourvoir construire ma vie en Europe telle que je l'imaginais. J'ai été confronté à l'hiver, au racisme, à la solitude, mais j'ai tenu bon.
Je m'appelle Moussa,mon nom c'est Sylla, j'ai monté au bout d'un an une association qui vient en aide aux migrants et j'ai réussi mon exil, avec accroché sur un mur de mon association, la photo de mes parents qui représente ma force,ma joie, ma motivation, mon combat. Les Italiens se moquaient de mon fort accent africain à mon arrivée, aujourd'hui, nous en rigolons car je l'ai perdu pour parler couramment l'italien.
J'ignore si cette histoire inventée t'aidera, c'est toi qui vois.
