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Sagot :
Réponse :
Explications :
Bsr,
" Réduire un homme à l'esclavage, l'acheter, le vendre, le retenir dans la servitude, ce sont de véritables crimes, et des crimes pires que le vol. "
Nicolas de Condorcet
" Personne ne subit volontiers le joug de l'esclavage. "
Eschyle
" L'esclavage est pire que tous les maux réunis ensembles. "
Plaute
Ils m'ont dit
tu n'es qu'un nègre
juste bon à trimer pour nous
j'ai travaillé pour eux
et ils ont ri
Ils m'ont dit
tu n'es qu'un enfant
danse pour nous
j'ai dansé pour eux
et ils ont ri
Ils m'ont dit
tu n'es qu'un sauvage
laisse-là tes totems
laisse-là tes sorciers
va à l'église
je suis allée à l'église
et ils ont ri
Ils m'ont dit
tu n'es bon à rien
va mourir pour nous
sur les neiges de l'Europe
pour eux j'ai versé mon sang
l'on m'a maudit
et ils ont ri
Alors ma patience excédée
brisant les noeuds de ma lâche résignation
j'ai donné la main aux parias de l'Univers
et ils m'ont dit
désemparés
cachant mal leur terreur panique
meurs tu n'es qu'un traître
meurs...
pourtant je suis une hydre à mille têtes.
François Sengat-Kuo
CHANT D’UNE ESCLAVE AFFRANCHIE PAR LE DECRET DE CONVENTION NATIONALE, SUR LE BERCEAU DE SON FILS.
COUPIGNY
Au jour plus pur qui t’éclaire
Ouvre les yeux, ô mon fils !
Toi seul consolais ta mère
Dans ses pénibles ennuis ;
Si, du sommeil qui te presse,
Elle interrompt la douceur,
C’est qu’il tarde à sa tendresse
De t’éveiller au bonheur.
Quoi ! libre des ton aurore
Mon fils, quel destin plus beau !
De l’étendard tricolore
Je veux parer ton berceau
Que cet astre tutélaire
Brille à tes regards naissants ;
Qu’il échauffe ta carrières,
Même au déclin de tes ans !
En ton nom, à la patrie
Je jure fidélité :
Tu ne me dois que la vie,
Tu lui dois la liberté.
Sous le ciel qui t’a vu naître,
Rétabli dans tous tes droits
Tu ne connaîtras de maître
Que la nature et les lois.
Dieu puissant ! à l’Amérique
Ta main donna des vengeurs ;
Répands sur la République
Tes immortelles faveurs ;
Fais dans les deux hémisphères
Que ses appuis triomphants,
Forment un peuple de frères,
Puisqu’ils sont tous tes enfants !
Le Bain d'une dame romaine
Une Esclave d'Egypte, au teint luisant et noir,
Lui présente, à genoux, l'acier pur du miroir ;
Pour nouer ses cheveux, une Vierge de Grèce
Dans le compas d'Isis unit leur double tresse ;
Sa tunique est livrée aux Femmes de Milet,
Et ses pieds sont lavés dans un vase de lait.
Dans l'ovale d'un marbre aux veines purpurines
L'eau rose la reçoit ; puis les Filles latines,
Sur ses bras indolents versant de doux parfums,
Voilent d'un jour trop vif les rayons importuns,
Et sous les plis épais de la pourpre onctueuse
La lumière descend molle et voluptueuse :
Quelques-unes, brisant des couronnes de fleurs,
D'une hâtive main dispersent leurs couleurs,
Et, les jetant en pluie aux eaux de la fontaine,
De débris embaumés couvrent leur souveraine,
Qui, de ses doigts distraits touchant la lyre d'or,
Pense au jeune Consul, et, rêveuse, s'endort.
"Afrique mon Afrique"
Afrique
Afrique mon Afrique
Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales
Afrique que chante ma grand-mère
Au bord de son fleuve lointain
Je ne t`ai jamais connue
Mais mon regard est plein de ton sang
Ton beau sang noir à travers les champs répandu
Le sang de ta sueur
La sueur de ton travail
Le travail de l'esclavage
L`esclavage de tes enfants
Afrique dis-moi Afrique
Est-ce donc toi ce dos qui se courbe
Et se couche sous le poids de l'humilité
Ce dos tremblant à zébrures rouges
Qui dit oui au fouet sur les routes de midi
Alors gravement une voix me répondit
Fils impétueux cet arbre robuste et jeune
Cet arbre là-bas
Splendidement seul au milieu des fleurs
Blanches et fanées
C`est L'Afrique ton Afrique qui repousse
Qui repousse patiemment obstinément
Et dont les fruits ont peu à peu
L’amère saveur de la liberté.
David Diop
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