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Sagot :
Bonjour :
La publication de données récentes, dans divers domaines, permet de produire ou mettre à jour des images qui aident à situer le Brésil dans le monde et de mesurer ses inégalités internes. Les premières portent sur le commerce extérieur (elles montrent que le Brésil est dans une situation intermédiaire entre les pays les plus avancés et les plus pauvres), et sur les flux aériens de passagers entre lui et le reste du monde. À l’intérieur du pays les mêmes flux aériens de passagers, mais cette fois sur les lignes intérieures, montrent bien les lignes de force du pays et aident à mesurer les inégalités de poids entre les villes. Celles-ci sont confirmées par une analyse cartographique de la localisation des régions où se concentrent les familles les plus riches du pays, tandis que les données sur la distribution de la population par commune en 2016 et son évolution depuis 2000 font ressortir les régions en perte de vitesse et la marque front pionnier qui avance vers le nord amazonien.
Le Brésil et le monde
.Le commerce extérieur du Brésil montre bien les orientations de ses échanges, leurs évolutions récentes et la place du pays dans le monde d’aujourd’hui. Les partenaires principaux sont les voisins du Mercosul (principalement l’Argentine), les États-Unis, l’Europe, et de plus en plus la Chine, dont le poids était naguère très limité. Elle a aujourd’hui largement dépassé le Japon comme principal partenaire asiatique, grâce à ses achats massifs de minerai de fer, de soja, de viande et de sucre, en échange d’une foule de produits manufacturés, des plus banals (textiles de bas de gamme) aux plus sophistiqués (électro-ménager et informatique).
.Le solde est néanmoins positif pour le Brésil, comme il l’est avec la Russie, plusieurs pays du Moyen Orient (le Brésil ayant acquis son autosuffisance en pétrole) et avec ses voisins d’Amérique du Sud, à l’exception de la Bolivie (à qui il achète du gaz sans pouvoir lui vendre beaucoup en échange en raison de sa faible population et plus encore de son faible pouvoir d’achat). En revanche les soldes sont négatifs avec les États-Unis et l’Europe, qui vendent au Brésil des produits à haute valeur unitaire et lui achètent principalement des minerais et des denrées agricoles, à la notable exception des avions de l’Embraer.
.Le Brésil a donc une position spécifique dans la division internationale du travail, il a un solde positif avec les pays moins développés que lui en Amérique du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient, et des soldes négatifs avec les grandes puissances économiques. Cela signifie qu’il occupe une position intermédiaire entre les pays développés du « centre » (auxquels il achète des produits manufacturés, ainsi que des services, qui n’apparaissent pas ici, et vend des produits primaires), et les pays plus périphériques que lui (voisins sud-américains, producteurs de pétrole d’Afrique et du Moyen-Orient), auxquels il vend des biens manufacturés et achète des produits primaires, ce qui reflète sa position intermédiaire entre « Sud » et « Nord ».
.Une autre façon de jauger la place du Brésil dans le monde est d’observer les flux aériens qui y mènent ou en viennent. Parmi les compagnies aériennes brésiliennes, seules deux (TAM et Gol) ont des réseaux internationaux, dont le dessin souligne les régions du monde avec lesquelles le Brésil entretient les échanges les plus denses. Toutes les deux privilégient nettement trois directions : les pays voisins d’Amérique du Sud, l’Europe et les États-Unis. En des temps plus fastes, la Varig (qui entretemps a fait faillite) avait des lignes vers le Japon, via la Californie, vers Bangkok, via l’Afrique du sud, vers l’Angola et le Nigeria mais ces temps de gloire sont désormais révolus et le pragmatisme a amené les compagnies survivantes à se concentrer sur les lignes les plus fréquentées par les clients brésiliens, et donc les plus rentables.
.Heureusement, bon nombre de compagnies étrangères desservent le Brésil, issues des pays avec lesquels elle entretient des relations anciennes (voisins sud-américains, États-Unis, Japon et Europe), mais aussi de ceux avec lesquels ses échanges se sont plus récemment développés, notamment la Chine, les Émirats Arabes unis et la Turquie. La Turkish Airlines dessert au passage le Sénégal, ce qui atténue un peu le vide africain, les liaisons avec ce continent, censé tenir une place-clé dans la diplomatie brésilienne, se résumant á une ligne vers l’Angola et une vers l’Afrique du Sud, l’une et l’autre tenue par des compagnies étrangères.
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