Obtenez les meilleures solutions à toutes vos questions sur Laurentvidal.fr, la plateforme de Q&R de confiance. Notre plateforme de questions-réponses vous connecte avec des experts prêts à fournir des informations précises dans divers domaines de connaissance. Explorez des solutions complètes à vos questions grâce à une large gamme de professionnels sur notre plateforme conviviale.

Bonjour j'ai un dm de français à rendre pour lundi, ce dm porte sur le texte de Daniel Pennac: Chagrin d’école.

Voici le texte :
 
     La haine et le besoin d’affection m’avaient pris tout ensemble
dès mes premiers échecs. Il s’agissait d’amadouer l’ogre scolaire. Tout
faire pour qu’il ne me dévore pas le cœur. Collaborer, par exemple, au
cadeau d’anniversaire de ce professeur de sixième qui, pourtant, notait
mes dictées négativement : « Moins 38, Pennacchioni, la température est
de plus en plus basse ! » Me creuser la tête pour choisir ce qui ferait
vraiment plaisir à ce salaud, organiser la quête parmi les élèves et
fournir moi-même le complément, vu que le prix de l’affreuse merveille
dépassait le montant de la cagnotte.
     Il y avait des coffres-forts dans les maisons bourgeoises de
l’époque. J’entrepris de crocheter celui de mes parents pour participer
au cadeau de mon tortionnaire. C’était un de ces petits coffres sombres
et trapus, où dorment les secrets de famille. Une clef, une molette à
chiffres, une autre à lettres. Je savais où mes parents rangeaient la
clef mais il me fallut plusieurs nuits pour trouver la combinaison.
Molette, clef, porte close. Molette, clef, porte close. Porte close.
Porte close. On se dit qu’on n’y arrivera jamais. Et voilà que soudain,
déclic, la porte s’ouvre ! On en reste sidéré. Une porte ouverte
sur le monde secret des adultes. Secrets bien sages en l’occurrence
:quelques obligations, je suppose, des emprunts russes qui dormaient là
en espérant leur résurrection, le pistolet d’ordonnance d’un
grand-oncle, dont le chargeur était plein mais dont on avait limé le
percuteur, et de l’argent aussi, pas beaucoup, quelques billets, d’où je
prélevai la dîme nécessaire au financement du cadeau. Voler pour
acheter l’affection des adultes… Ce n’était pas exactement du vol et ça
n’acheta évidemment aucune affection.Le pot aux roses fut découvert
lorsque, durant cette même année, j’offris à ma mère un de ces affreux
jardins japonais qui étaient alors à la mode et qui coûtaient les yeux
de la tête.

     L’événement eut trois conséquences : ma mère pleura (ce qui
était rare), persuadée d’avoir mis au monde un perceur de coffres (le
seul domaine où son dernier-né manifestait une indiscutable précocité), on
me mit en pension, et ma vie durant je fus incapable de faucher quoi
que ce soit, même quand le vol devint culturellement à la mode chez les
jeunes gens de ma génération.

Voici les questions:

1.A quel genre ce récit appartient-il? Justifier votre réponse

2."On en reste sidéré"(l.12); "on me mit en pension"(l.21-22):
a.Indiquez la classe grammaticale de "on".
b.Qui chacun de ces mots désigne-t-il?

3.Relevez un verbe qui se rapporte au moment de l'écriture. Nommez le temps employé et précisez sa valeur.

4.Quels sont les deux temps verbaux majoritairement employés dans le récit du souvenir? Donnez leur valeur précise.

5.Quel type d'élève le narrateur était-il? Justifiez votre réponse en citant deux expressions du texte

6."Il s'agissait d'amadouer l'ogre scolaire"(l.1-2); nommez la figure de style employée et expliquez-la.

7.Pourquoi le narrateur enfant commet-il un vol? Soyez précis. En quoi son idée peut-elle paraître surprenante? Justifiez votre réponse en relevant deux expressions désigant le professeur de l'enfant.

8."Et voilà que soudain, déclic, la porte s'ouvre!"(l.11-12): Quel est le type de cette phrase? Quel sentiment traduit-il?

9.a.Donnez la formation du mot "précocité"(l.22).
   b.Donnez un mot de la famille de "close"(l.11).

10.Dans une réponse développée et argumentée, expliquez en quoi cet épisode a pu être formateur pour le narrateur enfant.

Réécriture:Récrivez le dernier paragraphe comme si le récit était mené par deux frères. Vous ferez toutes les modifications nécessaires.


Merci d'avance pour vaut réponse

 



Sagot :

’1) Ce texte  est extrait  d’une autobiographie
Les indices : la narration est a la 1ere personne   b)  récit avec un retour en arrière  c)deux systèmes  de temps  passé et présent  de l’énonciation
2). me mit en pension   on  c’est  la famille du narrateur.
On en reste sidéré   on renvoie au narrateur lui-même.
ON est un pronom  indéfini.
3) je  suppose  verbe au présent  c’est le présent de l énonciation
.
4) les temps de base du récit  le passé  simple  et l’imparfait
.
5)le narrateur  était un élève  médiocre  vu  les  notes  qu’il  obtenait :" professeur  qui notait  mes dictée  négativement " .
Il  était un peu flatteur et voulait amadouer  ceux qui lui font peur  pour  s’en protéger ":il s agissait d amadouer l ogre scolaire."
6)il  s’agit d’une métaphore. Le prof est assimilé  a un ogre qui tourmente le narrateur et lui fait peur
7) le narrateur commet  ce vol pour offrir un cadeau a son professeur,  son attitude est surprenante  parce qu’il croit que ainsi il peut acheter  l’amour   de son professeur  et l’amadouer  Il attribue deux  adjectifs  péjoratifs  a  son prof   :ogre   et  tortionnaire. 8)la phrase est exclamative ,elle traduit un sentiment de surprise  parce que  le narrateur n imaginait pas ouvrir  le coffre facilement..
9)le nom est formé  a  partir  de l adjectif  précoce  et le suffixe  « ité ».
10)cet épisode  a  été  formateur  pour le narrateur  car il lui permet  de comprendre qu’on ne peut  pas acheter  l affection et  que le vol reste un acte déplorable  même si le motif pour le faire est noble..  
Reecriture
  ’Événement eut trois conséquences : notre mère pleura (ce qui 
était rare), persuadée d’avoir mis au monde deux perceur de coffres (le 
seul domaine où ses derniers nés manifestaient une indiscutable précocité), on
nous mit en pension, et notre vie durant nous  fumes incapable de faucher quoi 
que ce soit, même quand le vol devint culturellement à la mode chez les 
jeunes gens de notre génératio
n
.  
1.A quel genre ce récit appartient-il?
Ce récit répond au genre autobiographique où le point de vue focal choisi est interne : le lecteur découvre l'histoire au travers des yeux du narrateur(emploi du "je") . Le répertoire est tragi-comique : l'auteur relate des faits douloureux de l'existence de son personnage ponctués de notes d'humour.

2."On en reste sidéré"(l.12); "on me mit en pension"(l.21-22):
a. Indiquez la classe grammaticale de "on".
on : pronom impersonnel sujet, 3ème pers. du singulier
b. Qui chacun de ces mots désigne-t-il?
ces deux "on" désignent les parents.

3.Relevez un verbe qui se rapporte au moment de l'écriture. Nommez le temps employé et précisez sa valeur.
"quelques obligations, je suppose, ..." : présent de l'indicatif 1ère pers du singulier d'e supposer. Valeur = présent d'énonciation.

4.Quels sont les deux temps verbaux majoritairement employés dans le récit du souvenir? Donnez leur valeur précise.
Il s'agit de l'imparfait de l'indicatif ( valeur : action passée qui dure ou qui décrit une situation ) et du passé simple de l'indicatif ( valeur : une action passée limitée dans le temps)

5.Quel type d'élève le narrateur était-il? Justifiez votre réponse en citant deux expressions du texte
Il était plutôt mauvais élève :
"La haine et le besoin d’affection m’avaient pris tout ensemble dès mes premiers échecs."
" Collaborer, par exemple, au cadeau d’anniversaire de ce professeur de sixième qui, pourtant, notait  mes dictées négativement ."
Ces deux phrases suggèrent une mauvaise scolarité.

6."Il s'agissait d'amadouer l'ogre scolaire"(l.1-2); nommez la figure de style employée et expliquez-la.
"l'ogre scolaire" est une métaphore de l'école mangeuse d'enfants, du moins ceux qui ne s'y sentent pas bien

7.Pourquoi le narrateur enfant commet-il un vol? Soyez précis. En quoi son idée peut-elle paraître surprenante? Justifiez votre r��ponse en relevant deux expressions désignant le professeur de l'enfant.
a)C'est à la fois la haine et le besoin d'affection qui motivent l'enfant à commettre un vol car il souhaite s'attacher l'affection et la gentillesse de son professeur en l'achetant, mais sans trop y croire. Comme il sait qu'il n'a pas les moyens de cette ambition, il décide de voler.
b)Cette idée est paradoxale car il cherche à attirer l'affection de son bourreau, qu'il n'aime pas par ailleurs: 
"... ce qui ferait vraiment plaisir à ce salaud, ..., vu que le prix de l’affreuse merveille
dépassait le montant de la cagnotte." "amadouer l'ogre scolaire"
Il le traite de salaud , ne doute pas qu'il ait mauvais goût et en parle comme d'un ogre.

8."Et voilà que soudain, déclic, la porte s'ouvre!"(l.11-12): Quel est le type de cette phrase? Quel sentiment traduit-il?
C'est une phrase exclamative, et le sentiment de joie surprise et de victoire qui s'en dégage est renforcé par l'utilisation du présent.

9.a. Donnez la formation du mot "précocité"(l.22) : précoce + suffixe
   b. Donnez un mot de la famille de "close"(l.11) : en vase clos, à huis clos, une clôture

10.Dans une réponse développée et argumentée, expliquez en quoi cet épisode a pu être formateur pour le narrateur enfant.
"Bien mal acquis ne profite jamais" pourrait être la conclusion du texte, car même si l'enfant voulait complaire au maître en lui offrant un cadeau démesuré, puis à sa mère pour lui prouver son affection en lui offrant un objet cher à la mode, il n'en reste pas moins qu'il a été puni et que son acte était punissable. Non seulement il est parti au pensionnat mais il en est resté marqué à vie en n'osant plus jamais dérober quoi que ce soit. Il  a donc retiré la morale de son expérience.

Réécriture: Récrivez le dernier paragraphe comme si le récit était mené par deux frères. Vous ferez toutes les modifications nécessaires.

L’événement eut trois conséquences : notre mère pleura (ce qui  était rare), persuadée d’avoir mis au monde des perceurs de coffres (le seul domaine où ses fils ( ou: son dernier-né et son aîné) manifestaient une indiscutable précocité), on  nous mit en pension, et notre vie durant nous fûmes incapables de faucher quoi  que ce soit, même quand le vol devint culturellement à la mode chez les  jeunes gens de notre génération.