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je dois imaginer une autre fin a l histoire d aux champs Maupassant a la ligne " une jeune monsieur , avec une chaîne de montre en or , descendit , donnant la mais à vielle dame en cheveux blancs"

Sagot :

Un jeune monsieur, avec une chaîne de montre en or, descendit, donnant la main à une vieille dame en cheveux blancs. La vieille dame lui dit :
- C'est là, mon enfant, à la seconde maison.
Et il entra comme chez lui dans la masure des Vallin. La vieille mère lavait ses tabliers ; le père, infirme, sommeillait près de l'âtre. Tous deux levèrent la tête, et le jeune homme dit :
- Bonjour, papa ; bonjour maman.
Ils se dressèrent, effarés. La paysanne laissa tomber d'émoi son savon dans son eau et balbutia :
- C'est-i té, m'n éfant ? C'est-i té, m'n éfant ?
Il la prit dans ses bras et l'embrassa, en répétant : - "Bonjour, maman". Tandis que le vieux, tout tremblant, disait, de son ton calme qu'il ne perdait jamais : "Te v’là-t ‘i revenu, Jean ?". Comme s'il l'avait vu un mois auparavant.
Et, quand ils se furent reconnus, les parents voulurent tout de suite sortir le fieu dans le pays pour le montrer. On le conduisit chez le maire, chez l'adjoint, chez le curé, chez l'instituteur.
Charlot, debout sur le seuil de sa chaumière, le regardait passer. Le soir, au souper le silence s’éternisait, et c’est la mère qui le rompit :
- J'voulions point vendre not' éfant ! Le père ne disait rien. Le fils reprit :
- C'est-i pas malheureux d'être sacrifié comme ça ! Le Vallin jamais connaîtra sa propre famille. Alors le père Tuvache articula d'un ton anxieux :
- Vas-tu pas nous r'procher d' t'avoir gardé, m’fils? Et le jeune homme, doucement :
- Ben sûr qu’non, Père, j'vous le r'proche pas. Des parents comme vous, ça fait l'bonheur des éfants. Qu'vous mériteriez le Ciel plutôt  que j'vous quitte. La bonne femme pleurait dans son assiette. Elle gémit tout en avalant des cuillerées de soupe dont elle répandait la moitié :
- Elever des éfants comme toi est un grand bon’ heur! Alors le gars, gentiment : - J'aimerais mieux n'être point né que n’être c'que j'suis. Quand j'ai vu l'autre, tantôt, mon sang n'a fait qu'un tour. Je m'suis dit : « Il a renié d’où il vient, c’ui-là ! » Il se leva. - Tenez, j'vous aurais jamais pardonné de m’vendre, jamais !  J’suis vot’ fils et ça suffit à mon bonheur.
Les deux vieux se taisaient, heureux, larmoyants.
Il reprit :
- Non, c't' d’être vendu, qui serait trop dur. J'aime mieux rester ici que  m'en aller chercher ma vie aut'part !
Il s’assit à nouveau. Un bruit de voix se fit entendre. Les Vallin festoyaient avec l'efant revenu, mais ici, on dînait avec l’éfant resté depuis toujours.
Alors Charlot tapa du pied et, se tournant vers ses parents, cria :
- C’est comme ça que j’veux élever mes prop’éfants et rien n’y changera. Et il se tut à nouveau, savourant son modeste repas.
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