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Sagot :
Les sens ne sont-ils pas suffisants pour fournir toutes nos connaissances ?
Dès la sortie du ventre de notre mère, les sens sont notre premier contact avec le monde extérieur et c'est grâce à eux que nous acquérons nos connaissances. La fonction sensorielle parait la plus simple pour que l'univers se présente à nous. Les sens nous procurent du savoir, sans que nous n'ayons d’effort à fournir, puisque les sensations s’expliquent avant tout par un mécanisme physique. Les « sens » sont une fonction relevant de l’esprit, qui permet de fournir des connaissances naturellement, passivement et objectivement. La « connaissance » peut être définie comme l’ensemble des choses que nous n’ignorons pas.
Il apparaît que les sens permettraient de nous fournir nos connaissances, cependant, peut-on considérer qu’ils nous offrent tous les savoirs dont nous avons besoin ? Et les connaissances que nous accumulons au cours de notre vie proviennent-elles exclusivement de nos sens ? Autrement dit, les sens sont-ils suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?
La question posée invite à s’interroger sur la notion de nécessité, c'est-à-dire le besoin de l’expérience sensorielle dans l’acquisition des savoirs, mais aussi sur la suffisance des sens dans ce processus, à savoir leur capacité à fournir des données « vraies ». Ainsi, notre première partie montrera dans quelle mesure et comment nos sens délivrent des connaissances, tandis que la seconde partie mettra en évidence les limites de la seule expérience sensorielle dans l’acquisition des connaissances.
De prime abord, en nous basant sur la définition des types de connaissances, nous pourrions nous demander s’il est possible d’apprendre sans utiliser nos sens.
Une expérience sensorielle se définit comme un rapport direct entre l’individu et une donnée, cette dernière parvenant brute à l’esprit. Le nouveau-né est ainsi confronté très vite aux contacts avec le réel par l’intermédiaire de la vue, du toucher, de l’odorat, de l’ouïe et du goût. La définition du terme « sens », à savoir la « faculté d'éprouver des sensations », mais aussi « l'organe servant à l'exercice de cette faculté », suppose qu’il est impossible d'assimiler des savoirs sans utiliser les sens. Or, on se rend compte que cette forme de vérité « personnelle » (particulière), n’est pas la seule pour laquelle l’expérience sensorielle soit nécessaire. En effet, toutes les données envoyées vers l’esprit, passent par le canal sensoriel, qu'elles soient assimilées par immersion, par « ouï-dire » ou par enseignement. On peut toutefois se demander si ces trois vecteurs d’acquisition des données se valent, s’ils amènent des savoirs vrais et objectifs, des « vérités générales ».
Tout d’abord, les connaissances assimilées par contact avec autrui ou par immersion dans la société servent à l’apprentissage du savoir-vivre (les manières de se tenir à table ou de s’exprimer selon nos interlocuteurs, par exemple). Elles n'ont pas pour objectif d'être valables et vérifiables universellement, puisqu’elles visent avant tout à donner au récepteur les règles fondamentales de comportement dans sa société. De même, il existe des connaissances que nous intégrons par « ouï-dire », en écoutant les opinions et les évènements vécus par d’autres (un fait d’actualité à l’étranger relaté par un journaliste ou un épisode de la seconde guerre mondiale raconté par un grand-père, par exemple). Enfin, les savoirs peuvent être acquis par la culture ou l'enseignement. Les données assimilées par ces derniers ou par la parole (par l’opinion) cherchent davantage à être vérifiables, à instruire, à fournir la réalité et elles proviennent généralement d'expériences sensibles ; elles peuvent ainsi être considérées comme fiables et il est même parfois possible d'en faire l'expérience personnellement. Leibniz affirmait ainsi que les données par « ouï-dire » appartenaient aux connaissances : « l’opinion, fondée dans le vraisemblable, mérite peut-être aussi le nom de connaissance » (Nouveaux essais sur l’entendement humain). Ainsi, d’après cette analyse des sources de connaissances, il semble peu concevable d'acquérir des savoirs objectifs et véritables sans passer par les sens, par l'expérience des réalités. L'expérience sensorielle apparaît donc comme la condition nécessaire à l'acquisition de connaissances « vraies ».
Dès la sortie du ventre de notre mère, les sens sont notre premier contact avec le monde extérieur et c'est grâce à eux que nous acquérons nos connaissances. La fonction sensorielle parait la plus simple pour que l'univers se présente à nous. Les sens nous procurent du savoir, sans que nous n'ayons d’effort à fournir, puisque les sensations s’expliquent avant tout par un mécanisme physique. Les « sens » sont une fonction relevant de l’esprit, qui permet de fournir des connaissances naturellement, passivement et objectivement. La « connaissance » peut être définie comme l’ensemble des choses que nous n’ignorons pas.
Il apparaît que les sens permettraient de nous fournir nos connaissances, cependant, peut-on considérer qu’ils nous offrent tous les savoirs dont nous avons besoin ? Et les connaissances que nous accumulons au cours de notre vie proviennent-elles exclusivement de nos sens ? Autrement dit, les sens sont-ils suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?
La question posée invite à s’interroger sur la notion de nécessité, c'est-à-dire le besoin de l’expérience sensorielle dans l’acquisition des savoirs, mais aussi sur la suffisance des sens dans ce processus, à savoir leur capacité à fournir des données « vraies ». Ainsi, notre première partie montrera dans quelle mesure et comment nos sens délivrent des connaissances, tandis que la seconde partie mettra en évidence les limites de la seule expérience sensorielle dans l’acquisition des connaissances.
De prime abord, en nous basant sur la définition des types de connaissances, nous pourrions nous demander s’il est possible d’apprendre sans utiliser nos sens.
Une expérience sensorielle se définit comme un rapport direct entre l’individu et une donnée, cette dernière parvenant brute à l’esprit. Le nouveau-né est ainsi confronté très vite aux contacts avec le réel par l’intermédiaire de la vue, du toucher, de l’odorat, de l’ouïe et du goût. La définition du terme « sens », à savoir la « faculté d'éprouver des sensations », mais aussi « l'organe servant à l'exercice de cette faculté », suppose qu’il est impossible d'assimiler des savoirs sans utiliser les sens. Or, on se rend compte que cette forme de vérité « personnelle » (particulière), n’est pas la seule pour laquelle l’expérience sensorielle soit nécessaire. En effet, toutes les données envoyées vers l’esprit, passent par le canal sensoriel, qu'elles soient assimilées par immersion, par « ouï-dire » ou par enseignement. On peut toutefois se demander si ces trois vecteurs d’acquisition des données se valent, s’ils amènent des savoirs vrais et objectifs, des « vérités générales ».
Tout d’abord, les connaissances assimilées par contact avec autrui ou par immersion dans la société servent à l’apprentissage du savoir-vivre (les manières de se tenir à table ou de s’exprimer selon nos interlocuteurs, par exemple). Elles n'ont pas pour objectif d'être valables et vérifiables universellement, puisqu’elles visent avant tout à donner au récepteur les règles fondamentales de comportement dans sa société. De même, il existe des connaissances que nous intégrons par « ouï-dire », en écoutant les opinions et les évènements vécus par d’autres (un fait d’actualité à l’étranger relaté par un journaliste ou un épisode de la seconde guerre mondiale raconté par un grand-père, par exemple). Enfin, les savoirs peuvent être acquis par la culture ou l'enseignement. Les données assimilées par ces derniers ou par la parole (par l’opinion) cherchent davantage à être vérifiables, à instruire, à fournir la réalité et elles proviennent généralement d'expériences sensibles ; elles peuvent ainsi être considérées comme fiables et il est même parfois possible d'en faire l'expérience personnellement. Leibniz affirmait ainsi que les données par « ouï-dire » appartenaient aux connaissances : « l’opinion, fondée dans le vraisemblable, mérite peut-être aussi le nom de connaissance » (Nouveaux essais sur l’entendement humain). Ainsi, d’après cette analyse des sources de connaissances, il semble peu concevable d'acquérir des savoirs objectifs et véritables sans passer par les sens, par l'expérience des réalités. L'expérience sensorielle apparaît donc comme la condition nécessaire à l'acquisition de connaissances « vraies ».
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