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Sagot :

CHEVALIER 

INTRODUCTION
Comme ils sont les seuls guerriers à cette époque, les chevaliers ont le sentiment d’être supérieurs aux autres hommes. 
Ils ont des privilèges que les autres n'ont pas : ils ne paient pas d’impôts, ils n'ont pas de servitudes (les servitudes, c'est ce que doivent comme services les hommes au seigneur , c'est à dire certains travaux dans le château, sur ses terres.) 
Ils forment une classe à part : la chevalerie.
Pour devenir chevalier, il faut déjà être fils de chevalier , un petit paysan ne le sera jamais.






1) La Formation du chevalier au Moyen-âge

Au Moyen Âge, membre de la chevalerie ou d’un ordre de chevalerie. On devient chevalier à la suite d’une longue éducation, que sanctionne une cérémonie rituelle : l’adoubement.
Les étapes de l’éducation
7 à 12 ans : Il est valet d’armes
12 à 16 ans : Il apprend à monter à cheval
16 ou 18 ans : Il est écuyer puis page
Enfin vers 20 ans, il est adoubé chevalier
Lorsque la chevalerie devint l’apanage de la noblesse, le rejeton d’une maison noble était placé chez un seigneur puissant et riche, pour le servir et recevoir une éducation essentiellement militaire. A partir de quinze ans, l’adolescent devenait écuyer. Il continuait à servir, avec des responsabilités accrues, et, surtout, il accompagnait son maître dans ses guerres. Parvenu à l’âge d’homme, vers vingt ans, il était armé chevalier, soit par son seigneur, soit par son père, à condition que ceux-ci soient déjà chevaliers.
L’adoubement d’un chevalier
Jusqu’au XIe siècle, l’adoubement (mot qui proviendrait du verbe francique Duban : frapper) est une cérémonie très simple, qui coïncide généralement avec une fête religieuse. Au XIIe siècle, il devient une cérémonie fastueuse et très populaire. Sacralisé par l’Eglise, l’adoubement devient un sacramental.
Le jeune écuyer voulant devenir chevalier est reçu au château de son futur vassal. Après un bain purificateur, le postulant se recueille et jeûne toute une journée. Il passe la nuit à l’église. Au matin, il assiste à la messe, communie et fait bénir son épée. Puis, revêtu des habits militaires propres à sa nouvelle condition. Il est alors emmené par des moines et des serviteurs qui lui donnent les dernières recommandations. Ces préparatifs ont pour but de laisser un temps de réflexion au postulant. Celui-ci doit être parfaitement sûr et libre de son choix. Son engagement est à vie et le serment qu’il prononce, inviolable.
Dans la salle principale du château, en présence de sa famille, des seigneurs voisins et de ses camarades, le jeune écuyer prête serment à son seigneur. Il lui promet fidélité et loyauté à vie. Il reçoit alors son épée, le symbole de son rang, des éperons symbolisant son droit à posséder et dresser un cheval, son bouclier et ses armoiries.
Pour clore la cérémonie, le futur chevalier reçoit la "colée" : une gifle dont il était d’usage de dire que c’était la dernière qu’il recevait sans la rendre. Il s’agit en fait d’un coup asséné du plat de la main sur le cou ou la nuque. La colée se transforme, à la fin du Moyen Age, en "accolade", coup donné du plat de l’épée sur l’épaule du futur chevalier. Cette paumée le consacre chevalier.
Des fêtes concluent la journée. Musiciens, jongleurs et acrobates envahissent la salle, pendant que tout le monde s’attable pour le banquet. La journée se poursuit dans la liesse, ponctuée de joutes et de passes d’armes, jusqu’au soir, où le nouveau chevalier quitte le château de son seigneur.
Le chevalier errant
Rite initiatique, l’adoubement implique aussi l’entrée dans une nouvelle classe d’âge. Jusqu’à son mariage, parfois tardif, le chevalier est qualifié par les textes médiévaux de « jeune ». Sous la conduite d’un chevalier expérimenté, avec quelques compagnons, récents chevaliers comme lui, il quitte le château seigneurial et erre de longues années à la recherche d’aventures, d’exploits, de tournois, de richesses et de femmes. Car prouesse et largesse dissimulent un intense appétit de gains et la quête de riches héritières capables d’assurer au « jeune » un train de vie et une position qu’il ne peut trouver au château paternel.
Pour éviter la dispersion des patrimoines, les lignages nobles veillent à marier leurs fils le plus tard et le mieux possible. Le fils aîné seul peut espérer hériter de la seigneurie lorsque son père ne sera plus en état de la gérer. En attendant, il mène cette vie d’errance ou s’engage dans des expéditions lointaines, comme les croisades, véritable aubaine pour ces jeunes instables et querelleurs. La littérature courtoise, qui trouve chez eux ses lecteurs, ou plutôt ses auditeurs, témoigne de leurs frustrations (d’argent, de femme) et leur propose des modèles conformes à leurs aspirations : le chevalier qui, par sa prouesse, a réussi à dénicher la riche héritière


















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