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Sagot :
Le commentaire composé :
Introduction :
Sous le titre Si tu t’imagines (1920-1948), emprunté à la chanson que l’interprétation de Juliette Gréco rendit célèbre, Queneau a rassemblé et réaménagé superficiellement trois recueils précédemment parus chez différents éditeurs : Chêne et chien (Denoël, 1937), les Ziaux (Gallimard, 1943) et L’Instant fatal (Aux nourritures terrestres, 1946)
Indissociable de son activité romanesque, la pratique poétique procède chez Queneau d’une même origine, d’où ce sous-titre de «roman en vers» attribué à Chêne et Chien, où la confusion des genres se trouve revendiquée comme projet d’écriture, alors que l’œuvre s’inscrit dans un cycle autobiographique précisément romanesque inauguré par les Derniers Jours (1936) et poursuivi avec Odile (1937). Toutefois, loin de s’envelopper dans les détours et les masques du romanesque, la part autobiographique se révèle ici traitée avec une nudité arrogante, tandis que la structure en trois parties — des souvenirs d’enfance et de jeunesse, la relation d’une analyse psychanalytique et enfin «la Fête au village» — ne se développe pas selon la dialectique supposée de l’ordre romanesque non plus que selon les codes attendus du «pacte autobiographique». Nous sommes ici à l’incipit de ce « roman en vers » : quel projet de lecture se dégage de ce texte ? Entre prose et poésie, la part autobiographique s’effiloche. Il s’agira donc de voir la dimension de l’autobiographique dans un texte qui semble fuir cette définition de l’œuvre.
Introduction :
Sous le titre Si tu t’imagines (1920-1948), emprunté à la chanson que l’interprétation de Juliette Gréco rendit célèbre, Queneau a rassemblé et réaménagé superficiellement trois recueils précédemment parus chez différents éditeurs : Chêne et chien (Denoël, 1937), les Ziaux (Gallimard, 1943) et L’Instant fatal (Aux nourritures terrestres, 1946)
Indissociable de son activité romanesque, la pratique poétique procède chez Queneau d’une même origine, d’où ce sous-titre de «roman en vers» attribué à Chêne et Chien, où la confusion des genres se trouve revendiquée comme projet d’écriture, alors que l’œuvre s’inscrit dans un cycle autobiographique précisément romanesque inauguré par les Derniers Jours (1936) et poursuivi avec Odile (1937). Toutefois, loin de s’envelopper dans les détours et les masques du romanesque, la part autobiographique se révèle ici traitée avec une nudité arrogante, tandis que la structure en trois parties — des souvenirs d’enfance et de jeunesse, la relation d’une analyse psychanalytique et enfin «la Fête au village» — ne se développe pas selon la dialectique supposée de l’ordre romanesque non plus que selon les codes attendus du «pacte autobiographique». Nous sommes ici à l’incipit de ce « roman en vers » : quel projet de lecture se dégage de ce texte ? Entre prose et poésie, la part autobiographique s’effiloche. Il s’agira donc de voir la dimension de l’autobiographique dans un texte qui semble fuir cette définition de l’œuvre.
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