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Sagot :
pour une analyse j'aie:
Ce tableau est très structuré et construit selon deux grands axes : un axe horizontal (qui passe par la base des immeubles et à travers la tête des personnages) et un axe vertical (le réverbère et son reflet). L'œuvre se divise donc en une croix, en quatre parties symétrique. Au niveau de l'intersection des deux axes, au centre de la toile, il y a une ouverture de la perspective, on se sent projeter dans le tableau.
Il y a un rythme régulier avec une seconde perspective qui répond à la première. La posture verticale des personnages, le réverbère, les immeubles organisé et le damier de la chaussé forme un espace très structuré.
Cette huile sur toile est de grandeur nature et Caillebotte à choisit le point de vue de la hauteur normal des yeux. Tous les personnages mis en scène au premier plan sont sur une ligne médiane qui constitue le point important de l'horizontale de l'œuvre. Les autres personnages s'éloignent selon deux diagonales formées par les avenues. Cette organisation assure l'équilibre et l'harmonie du tableau. Les personnages au premier plan ne sont pas entier, ils sont si près de nous et de taille réel qu'ils nous entrainent à l'intérieur du tableau, avec eux.
Tous les promeneurs sont habillés à la mode bourgeoise et leurs parapluies tous identiques renforcent l'uniformité et la structure très organisée du tableau.
Malgré la propreté et l'organisation de la ville et son élégance sécurisante grâce au style Haussmannien, Caillebotte peint une vision triste, monotone, grise de Paris. On ressent énormément la solitude des personnages, comme si le nouveau Paris engendrait un enfermement psychologique. On trouve tout de même quelques touches lumineuses comme l'or de l'enseigne de la pharmacie et le diamant à l'oreille de la femme, mais c'est vraiment infime par rapport au gris général du tableau.
Pour terminer on constate que toutes les caractéristiques du Paris haussmannien sont présentes. Grâce au longue perspective on voit des rangés d'immeubles qui s'alignent le long des nouveaux axes de communications. Les bâtiments sont organisés comme les nouvelles constructions, elles ont une fonction économique (la pharmacie). Dans le tableau, on aperçoit la silhouette d'un échafaudage, ce qui est le symbole d'un Paris qui continue son urbanisation.
Les axes de circulation débouchent sur un carrefour en étoile, les chaussées spacieuses sont pavées régulièrement, les trottoirs sont bitumés et en élévation par rapport aux caniveaux, il y a l'éclairage public, les nouveaux agencements de la voirie...
On peut conclure de cette analyse que Gustave Caillebotte à voulu nous rendre compte de la grandeur de la ville et de sa beauté en structurant énormément sa toile, en la faisant grandeur nature, en peignant un espace harmonieux et monotone. Et enfin il a peint la réalité haussmanienne, ce qui met la ville davantage en valeur.
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