Est ce un bonne Dissertation ?.
I. Le roman comme reflet du monde
a) Une description minutieuse des événements
Le roman est un moyen pour l’auteur de décrire des événements, politiques par exemple, avec précision et de les faire revivre dans leur déroulement au lecteur.
Ex : Texte B : Flaubert donne à voir l’arrivée et la mise à sac du palais des Tuileries.
b) Un aperçu du quotidien
Les auteurs réalistes et naturalistes, en particulier, ont cherché à représenter la vie dans ses détails les plus triviaux. Leurs œuvres permettent au lecteur de partager le quotidien d’un personnage et de montrer son environnement.
Ex : Flaubert peint la vie de la petite bourgeoisie de province dans Madame Bovary, de même que Balzac dans Illusions perdues. Certains romans du siècle suivant décrivent également la vie quotidienne en banlieue parisienne, par exemple, comme dans Voyage au bout de la nuit de Céline ou Le Chiendent de Queneau.
c) Des romans pour donner à voir une société
De nombreux romans ont pour but de décrire et représenter une société, c’est le projet de Zola, par exemple, qui mène une véritable enquête et prend des notes pour restituer au mieux l’univers qu’il représente avec ses habitudes, son langage…
Ex : Germinal est une peinture de la vie à la mine, L’assommoir décrit la vie des ouvriers dans les quartiers populaires de Paris, Au Bonheur des dames, celle du personnel des grands magasins.
II. Une vision déformée du réel
a) Une vision sublimée ou critique
Cependant la vision proposée des événements historiques ou des sociétés décrites par les auteurs est souvent teintée d’un point de vue qui met à mal l’objectivité supposée des œuvres.
Ex : La description de la foule dans les textes du corpus est loin d’être neutre, elle impose au lecteur un point de vue sur la scène décrite.
b) L’absence de recul face aux événements
Le fait que les auteurs se posent en chroniqueur des événements de leur temps suppose qu’ils manquent de recul. Les descriptions de grands moments historiques sont donc naturellement le reflet d’une vision datée et partiale.
Ex : Texte A ou Les Confessions d’un enfant du siècle de Musset qui fait état de l’influence qu’a eu le second empire et sa chute sur sa génération.
c) La notion d’engagement
Les auteurs se servent de leurs œuvres pour véhiculer un message ou défendre des idées politiques ou esthétiques, ils ne sont donc pas nécessairement de bons « témoins » de leur époque.
Ex : Dans Claude Gueux, Victor Hugo modifie les éléments d’un fait divers pour mettre en cause la peine de mort et défendre l’idée qu’il est nécessaire d’éduquer le peuple.
III. La peinture d’un monde et d’une sensibilité
a) Des milieux bien connus des auteurs
Les auteurs choisissent cependant de peindre des milieux qu’ils connaissent bien et sur lesquels ils jettent un regard lucide dans une volonté de donner à voir l’envers du décor.
Ex : Milieu du journalisme dans Illusions perdues de Balzac ou Bel-Ami de Maupassant.
b) Une impossible neutralité
Il est illusoire de penser pouvoir restituer la réalité dans son entier, chaque description du réel en est une reconstruction. En cela, le travail opéré par l’auteur est déjà révélateur de l’esprit de son temps.
Ex : Maupassant dans la Préface de Pierre et Jean défend l’idée qu’une œuvre réaliste résulte nécessairement de choix : il est impossible de peindre le réel de manière exhaustive, ce qui serait sans intérêt aucun. Les choix qu’il opère sont donc déjà significatifs.
c) Le point de vue du personnage
Le roman, contrairement aux ouvrages historiques, est un moyen de relater des événements mais surtout de faire partager les émotions et la sensibilité des hommes à chaque époque. Les romans proposent donc aux lecteurs de connaître une période historique ou une société de manière différente.
Ex : Dans Madame Bovary les états d’âme et les illusions du personnage ont autant si ce n’est plus d’importance que la description de la vie d’une petite-bourgeoise en province. Dans Germinal, les souffrances des êtres et leurs espoirs sont indissociables des événements.
CONCLUSION :
Si l'on peut effectivement apprendre beaucoup en lisant des romans à propos d'une période historique et de sa société, il s'agit souvent d'une recomposition de l'auteur avec ses idées et sa propre vision du monde. Le lecteur, plongé dans cette période doit donc au delà des simples connaissances et éventuellement du point de vue subjectif de l'auteur réfléchir par lui même et s'approprier le roman en quelque sorte.
I. Le roman comme reflet du monde
a) Une description minutieuse des événements
Le roman est un moyen pour l’auteur de décrire des événements, politiques par exemple, avec précision et de les faire revivre dans leur déroulement au lecteur.
Ex : Texte B : Flaubert donne à voir l’arrivée et la mise à sac du palais des Tuileries.
b) Un aperçu du quotidien
Les auteurs réalistes et naturalistes, en particulier, ont cherché à représenter la vie dans ses détails les plus triviaux. Leurs œuvres permettent au lecteur de partager le quotidien d’un personnage et de montrer son environnement.
Ex : Flaubert peint la vie de la petite bourgeoisie de province dans Madame Bovary, de même que Balzac dans Illusions perdues. Certains romans du siècle suivant décrivent également la vie quotidienne en banlieue parisienne, par exemple, comme dans Voyage au bout de la nuit de Céline ou Le Chiendent de Queneau.
c) Des romans pour donner à voir une société
De nombreux romans ont pour but de décrire et représenter une société, c’est le projet de Zola, par exemple, qui mène une véritable enquête et prend des notes pour restituer au mieux l’univers qu’il représente avec ses habitudes, son langage…
Ex : Germinal est une peinture de la vie à la mine, L’assommoir décrit la vie des ouvriers dans les quartiers populaires de Paris, Au Bonheur des dames, celle du personnel des grands magasins.
II. Une vision déformée du réel
a) Une vision sublimée ou critique
Cependant la vision proposée des événements historiques ou des sociétés décrites par les auteurs est souvent teintée d’un point de vue qui met à mal l’objectivité supposée des œuvres.
Ex : La description de la foule dans les textes du corpus est loin d’être neutre, elle impose au lecteur un point de vue sur la scène décrite.
b) L’absence de recul face aux événements
Le fait que les auteurs se posent en chroniqueur des événements de leur temps suppose qu’ils manquent de recul. Les descriptions de grands moments historiques sont donc naturellement le reflet d’une vision datée et partiale.
Ex : Texte A ou Les Confessions d’un enfant du siècle de Musset qui fait état de l’influence qu’a eu le second empire et sa chute sur sa génération.
c) La notion d’engagement
Les auteurs se servent de leurs œuvres pour véhiculer un message ou défendre des idées politiques ou esthétiques, ils ne sont donc pas nécessairement de bons « témoins » de leur époque.
Ex : Dans Claude Gueux, Victor Hugo modifie les éléments d’un fait divers pour mettre en cause la peine de mort et défendre l’idée qu’il est nécessaire d’éduquer le peuple.
III. La peinture d’un monde et d’une sensibilité
a) Des milieux bien connus des auteurs
Les auteurs choisissent cependant de peindre des milieux qu’ils connaissent bien et sur lesquels ils jettent un regard lucide dans une volonté de donner à voir l’envers du décor.
Ex : Milieu du journalisme dans Illusions perdues de Balzac ou Bel-Ami de Maupassant.
b) Une impossible neutralité
Il est illusoire de penser pouvoir restituer la réalité dans son entier, chaque description du réel en est une reconstruction. En cela, le travail opéré par l’auteur est déjà révélateur de l’esprit de son temps.
Ex : Maupassant dans la Préface de Pierre et Jean défend l’idée qu’une œuvre réaliste résulte nécessairement de choix : il est impossible de peindre le réel de manière exhaustive, ce qui serait sans intérêt aucun. Les choix qu’il opère sont donc déjà significatifs.
c) Le point de vue du personnage
Le roman, contrairement aux ouvrages historiques, est un moyen de relater des événements mais surtout de faire partager les émotions et la sensibilité des hommes à chaque époque. Les romans proposent donc aux lecteurs de connaître une période historique ou une société de manière différente.
Ex : Dans Madame Bovary les états d’âme et les illusions du personnage ont autant si ce n’est plus d’importance que la description de la vie d’une petite-bourgeoise en province. Dans Germinal, les souffrances des êtres et leurs espoirs sont indissociables des événements.
CONCLUSION :
Si l'on peut effectivement apprendre beaucoup en lisant des romans à propos d'une période historique et de sa société, il s'agit souvent d'une recomposition de l'auteur avec ses idées et sa propre vision du monde. Le lecteur, plongé dans cette période doit donc au delà des simples connaissances et éventuellement du point de vue subjectif de l'auteur réfléchir par lui même et s'approprier le roman en quelque sorte.